Le statut de la micro-entreprise remporte un franc succès depuis quelques années, comme l’attestent les statistiques de l’INSEE : « Près de la moitié des entreprises françaises bénéficient de ce statut privilégié ».
Simple et accessible à tous, quels sont pourtant les principaux avantages et inconvénients de la micro-entreprise ?
Les 3 principaux avantages de la micro-entreprise
Le premier avantage de choisir le statut de micro-entrepreneur est sa simplicité du point de vue administratif. Qu’il s’agisse d’une création, d’une modification ou d’une radiation, l’ensemble des tâches administratives de la micro-entreprise est accessible aux non-initiés via les sites officiels suivants : autoentrepreneur.urssaf.fr, guichet-entreprises.fr et cfe-metiers.com.
Toutes les démarches sont gratuites.
Le deuxième avantage du régime micro-entreprise est une dispense d’établir des comptes annuels (compte de résultat, bilan et annexe) en fin d’exercice comptable. On parle alors d’obligations comptables minimisées. Le chef d’entreprise devra cependant être en mesure de fournir en cas de contrôle les éléments suivants :
- Un livre journal des recettes ;
- Un registre des achats ;
- Les factures et justificatifs prouvant les différentes opérations ;
- Des extraits de compte bancaire dédié à l’activité sous certaines conditions.
Dans ce contexte, il n’aura donc pas à faire appel aux services d’un expert-comptable pour tenir à jour sa comptabilité. Ceci permet de réduire considérablement les coûts de fonctionnement liés à son activité.
Un autre avantage de la micro-entreprise est de bénéficier de la franchise de TVA. Ce mécanisme permet de ne pas facturer de TVA à ses clients, ce qui engendre une meilleure maîtrise du calcul de ses marges et permet de gagner un temps précieux en matière de déclaration fiscale.
Les 3 inconvénients majeurs de la micro-entreprise
L’un des principaux inconvénients du statut de micro-entrepreneur est de ne pas permettre la déduction des dépenses engagées dans le cadre de l’activité exercée. Celles-ci impactent donc directement le calcul du bénéfice. Cela signifie que si le micro-entrepreneur engage plus de dépenses qu’il n’encaisse de recettes, il devra supporter la même imposition fiscale sur son activité professionnelle.
Le deuxième inconvénient du statut de micro-entrepreneur est de ne pas pouvoir récupérer la TVA sur ses dépenses suite à l’exonération de TVA. À noter cependant que depuis le 1er janvier 2018, le doublement des plafonds de chiffre d’affaires permet un assujettissement à la TVA en cas de dépassement des seuils autorisés par le passé.
Un autre inconvénient de ce statut est de ne pas valider systématiquement les trimestres de la retraite. En effet, ceux-ci dépendent du montant du chiffre d’affaires déclaré. À noter qu’en 2019, le micro-entrepreneur devait dégager entre 2 280 euros et 4 137 euros de chiffre d’affaires par an, selon son activité, pour valider un trimestre de retraite.
Bien que le régime simplifié du micro-entrepreneuriat paraisse être la solution idéale pour démarrer une activité, il doit naître d’un choix réfléchi. Alors, ne foncez pas tête baissée, car derrière ses nombreux avantages se cachent aussi des inconvénients !
(Crédit photo : iStock)