Alternative idéale pour se lancer, le portage salarial associe la sécurité du statut de salarié et la liberté de l’indépendant. Le salarié porté délègue la gestion administrative de son activité à l’entreprise de portage salarial, ce qui lui permet de se concentrer sur la prospection commerciale et la réalisation de ses missions.
Vous allez exercer votre activité en portage salarial et vous souhaitez savoir comment fixer votre taux journalier moyen (TJM) ? Voyons ensemble les points essentiels pour calculer son TJM en portage salarial et optimiser ses revenus.
Qu’est-ce que le TJM ?
Le TJM est le taux journalier moyen, que le salarié porté facture aux entreprises clientes. Sa fixation est une opération délicate puisqu’il ne faut ni brader ses prestations, ni faire fuir des clients potentiels. Le prix doit être cohérent et pertinent, en fonction de l’expertise du consultant en portage salarial.
Avant de s’engager comme consultant en portage salarial et de négocier les tarifs de vos missions avec les entreprises clientes, il est donc primordial de demander une simulation de salaire. Le salarié porté peut ainsi fixer son taux journalier moyen en fonction du salaire brut qu’il souhaite percevoir.
Le salaire brut est l’addition des honoraires facturés par le salarié porté aux entreprises clientes et des avantages sociaux dont il bénéficie (prime de précarité ou congés payés). Dans la fixation du TJM, le consultant en portage salarial doit s’assurer que son salaire mensuel brut sera équivalent à 70-85 %, selon son ancienneté et la manière de comptabiliser la durée de son travail (heures, forfait-jour, etc.). En effet, le salarié porté bénéficie d’une rémunération minimale brute, qui ne peut être inférieure à 250-300 euros par jour généralement.
Quels sont les éléments à prendre en compte pour déterminer son TJM ?
Afin de déterminer votre taux journalier moyen (TJM), prenez en considération plusieurs facteurs :
Le nombre de journées travaillées par mois
En effet, un consultant en portage salarial travaille rarement à temps plein. Par conséquent, le salarié porté doit fixer son TJM en prenant en compte le nombre de journées travaillées par mois, de manière à obtenir un salaire mensuel brut suffisant.
Le consultant en portage salarial doit penser à se prévoir des congés mais aussi aux périodes creuses. La prospection de clients est longue et le salarié porté n’aura pas de mission tous les jours. Il est de sa responsabilité d’identifier des entreprises clientes intéressées par ses prestations et de négocier avec elles un tarif.
Pour aider les consultants en portage salarial, une réserve financière égale à 10 % du salaire de base de votre dernière mission est constituée pour les salariés portés en CDI. Le consultant en portage salarial employé en CDD aura, quant à lui, droit à une indemnité de précarité équivalente à 10 % de la rémunération totale brute. Ces aides agissent comme un complément mais sont insuffisantes pour subvenir à tous les besoins du salarié porté, qui doit donc anticiper et fixer un TJM assez élevé pour économiser.
En tant que consultant en portage salarial, vous aurez parfois intérêt à adapter vos tarifs à la durée de la mission : pratiquer des tarifs dégressifs quand la mission est longue et des tarifs plus importants quand elle ne dure que quelques jours.
Les frais de gestion de la société de portage salarial
Rémunérant l’entreprise de portage salarial, en contrepartie des services de gestion administrative qu’elle propose, les frais de gestion représentent entre 4 et 12 % du chiffre d’affaires hors taxe du salarié porté. Ils sont prélevés directement par l’entreprise de portage salarial sur les honoraires du consultant et doivent impérativement être pris en compte lors de la détermination du TJM.
Les cotisations sociales
Affilié à la Sécurité sociale et cotisant pour sa retraite, le chômage ou encore sa mutuelle d’entreprise, le salarié porté doit payer des cotisations sociales. Plus spécifiquement, la nature du portage salarial fait que le consultant en portage salarial s’acquitte à la fois des charges patronales et salariales. Tandis que les premières varient entre 34 et 47 % du chiffre d’affaires hors taxe, les secondes représentent 22 % de ce chiffre d’affaires. Par conséquent, le salaire brut d’un salarié en portage salarial est loin de représenter son salaire net, ce dont il faut avoir conscience pour évaluer son TJM.
Les frais professionnels du consultant en portage salarial
Le salarié porté engage des frais professionnels, dont il doit tenir compte en fixant son TJM. Les frais de mission du consultant en portage salarial (déplacement, restauration, hébergement lors des missions) doivent être négociés avec l’entreprise cliente pour les facturer.
En portage salarial, les frais de fonctionnement (dépenses de prospection commerciale, achat d’outils informatiques, abonnements téléphoniques ou internet) ne sont soumis ni aux impôts ni aux cotisations sociales. Le salarié porté pourra obtenir leur remboursement à hauteur de 30 % du montant de son salaire brut, par la société de portage salarial, s’il conserve les justificatifs de ces dépenses.
Le prix du marché et le prix commercial
Bien sûr, le consultant en portage salarial fixe ses tarifs de prestation en fonction du prix du marché. Il s’agit de se situer par rapport à la concurrence sans se dévaloriser. Le prix commercial est également important : en fonction de la rareté de l’expertise du salarié porté et de l’urgence de l’entreprise cliente, le consultant peut se permettre de facturer sa prestation plus ou moins cher.
Opération délicate, la fixation du taux journalier moyen (TJM) implique de prendre en compte l’ensemble de ces paramètres. En cas de difficultés dans la détermination de son TJM, le consultant en portage salarial peut demander des simulations de salaire à différentes sociétés de portage salarial qui l’aideront à trouver le taux adapté à ses prestations et au salaire qu’il désire.
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