Le conseiller immobilier indépendant joue un rôle crucial dans le secteur de l’immobilier. En tant qu’indépendant, il a la liberté de gérer son emploi du temps et ses clients, mais il doit également connaître les démarches administratives et légales pour exercer en toute légalité. Cet article détaille les étapes essentielles pour devenir conseiller immobilier en France.
Le choix du statut juridique
La première étape pour devenir conseiller immobilier indépendant est de choisir le bon statut juridique. Les options les plus courantes sont la micro-entreprise dont la création ne prend que quelques minutes, l’entreprise individuelle (EI), et la société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU).
Le statut de micro-entrepreneur ou auto-entrepreneur est le plus simple à prendre en mains car il est possible de créer sa structure en quelques minutes seulement, directement sur le site de l’Urssaf. Par conséquent, il s’agit du statut juridique le plus choisi par les entrepreneurs.
Sa gestion est relativement simple car il suffit de déclarer ses revenus chaque mois ou chaque trimestre sur le site de l’URSSAF. Une fois son chiffre d’affaires déclaré, il faudra payer ses cotisations en fonction du montant du CA, et choisir son mode d’imposition (Prélèvement libératoire ou imposition sur le revenu, en fonction d’un certain plafond de revenus comptabilisés sur N-2). La gestion fiscale et comptable de ce statut est alors simplifiée ! Tout comme les néo-créateurs disposent d’une exonération de 50 % des charges la première année de création.
Attention, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas une entreprise. L’entrepreneur exerce en son propre nom par conséquent l’auto-entrepreneur est responsable de toutes les actions réalisées au sein de la micro-entreprise.
L’EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) est une société à responsabilité limitée (SARL) ne comptant qu’un seul associé. Elle comporte plusieurs avantages certains dont la protection de son patrimoine. Il s’agit donc d’un choix particulièrement apprécié des personnes voulant lancer leur activité seule.
Pour les conseillers immobiliers, le choix entre micro-entrepreneur et EURL dépend essentiellement de leur tolérance au risque et de leur besoin de protection du patrimoine personnel, en fonction de leur situation familiale. L’EURL peut représenter un choix judicieux pour ceux qui envisagent des transactions de grande envergure ou qui veulent simplement une meilleure séparation entre les risques professionnels et leur vie personnelle. La responsabilité financière est limitée aux apports et par conséquent les dettes et paiements de l’entreprise ne peuvent pas se faire sur le patrimoine personnel de l’associé principal.
La SASU est un statut très similaire à l’EURL puisqu’il offre également une séparation entre les biens personnels et les biens professionnels du conseiller immobilier. Cette forme juridique de société permet une flexibilité dans la gestion et la rémunération. C’est une bonne option pour ceux qui envisagent une expansion future. L’une des principales différences entre l’EURL et la SASU réside dans le régime social du dirigeant quand ce dernier est également l’associé unique de la société.
Inscription et réglementation
Tous les conseillers immobiliers en France doivent être titulaires d’une carte professionnelle « transactions sur immeubles et fonds de commerce » délivrée par la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie). Pour obtenir cette carte, il est nécessaire de justifier d’une aptitude professionnelle (diplôme ou expérience dans le domaine immobilier) et d’une garantie financière qui protège les clients.
Les plus qui font la différence
Formation et compétences requises
Bien que l’expérience dans le secteur immobilier puisse suffire pour démarrer, une formation spécifique peut constituer un avantage compétitif. Des diplômes en droit, économie ou commerce, ainsi que des certifications spécifiques au secteur immobilier, comme celles offertes par la FNAIM, peuvent enrichir les connaissances et compétences du professionnel. Des domaines comme ceux de la vente immobilière ou la gestion locative sont intéressantes.
Outils et technologies
À l’ère du numérique, le conseiller immobilier indépendant doit maîtriser les outils technologiques. Des logiciels de gestion de relations clients (CRM) aux plateformes de listing immobilier, en passant par les réseaux sociaux pour le marketing, il est crucial d’intégrer ces outils dans son quotidien professionnel pour optimiser son efficacité et sa portée.
Marketing et réseau professionnel
Développer une stratégie de marketing solide est essentiel pour attirer et fidéliser les clients. Utiliser des méthodes telles que le marketing digital, le networking, et les partenariats locaux peut grandement contribuer au succès du conseiller immobilier. Participer à des événements locaux et rejoindre des associations professionnelles peut également aider à bâtir un réseau solide.
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