Le consultant RH est toujours en charge de missions d’une réelle importance au sein de ses entreprises clientes : audit, harmonisation des relations sociales, recrutement, plan d’action pour la formation du personnel…
Les dirigeants des entreprises attendent de lui qu’il soit en mesure d’obtenir des résultats visibles, basés sur l’amélioration de la productivité et l’accroissement du chiffre d’affaires.
Quel est le principe du portage salarial ?
Le consultant RH externe à l’entreprise étudie la problématique que celle-ci rencontre avec le recul nécessaire pour fournir une prestation de qualité et être en mesure d’apporter une solution. Il apparaît évident que le consultant RH a besoin d’indépendance et doit faire preuve d’une grande autonomie, deux critères plus difficiles à conjuguer s’il est lui-même salarié d’une entreprise, et dépend hiérarchiquement de l’entreprise.
Dans ces conditions, le portage salarial est un statut adapté pour les consultants RH, laissant aux intéressés suffisamment de liberté pour exercer leur activité. Le consultant RH en situation de « salarié porté » est en relation directe avec sa clientèle et la société de portage. Cette dernière est en charge de facturer l’entreprise cliente mais aussi de verser un salaire au consultant.
Comment le portage salarial peut-il augmenter les revenus du consultant RH ?
Le portage salarial garde encore certaines zones d’ombre mais connaît des atouts majeurs :
- La société de portage gère l’administratif du consultant RH qui dispose ainsi de quelques heures supplémentaires par mois, soit pour chercher à accroître le nombre de ses clients, soit pour rester concentré sur son cœur de métier. Le salarié porté est en quelque sorte dispensé de la gestion administrative relative à son statut : facturation, comptabilité, déclaration des charges sociales, etc.
Si la démarche commerciale de prospection de nouveaux clients aboutit, les revenus du consultant augmentent en conséquence.
- En étant salarié porté, le consultant RH est affilié au régime général de la Sécurité Sociale et profite du versement des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, par exemple.
Le montant de ces indemnités journalières compense le manque de revenus sur la période où il ne peut pas assumer ses prestations de consulting.
- Le consultant, en tant que salarié porté, accède au réseau des sociétés qui gravitent autour de la société de portage salarial. L’envergure de ce réseau, conjuguée aux qualités relationnelles du consultant permettent d’entrer en contact avec d’autres chefs d’entreprises.
Les contrats obtenus par ce biais s’ajoutent à ceux que le consultant RH détient déjà.
- La société de portage représente un réel soutien, de par sa force d’accompagnement.
Les échanges sont perçus comme des services et non comme des contrats, sans qu’il n’y ait facturation du temps passé. Par conséquent, le salarié porté peut ainsi économiser, puisqu’il n’a pas à solliciter des ressources externes (avocats…).
- Depuis le 1er juillet 2017 la loi impose aux sociétés de portage salarial l’existence d’un CE (Comité d’Entreprise). Les salariés portés ont donc l’opportunité de suivre des formations afin d’améliorer ou de renforcer leurs compétences. Cette même convention collective donne accès aux avantages liés à l’existence du Comité d’Entreprise : tickets restaurants, réductions voyages, etc.
Cet aspect relativement nouveau des sociétés de portage salarial permet de faire quelques économies, non négligeables sur un point de passage obligé comme la formation.
- Finalement, la possibilité de « lisser » ses revenus sur l’année est un avantage supplémentaire pour le consultant RH, lui permettant d’en optimiser l’usage. Le lissage évite les périodes creuses où le consultant est sans revenu, et supprime également les risques liés, à savoir, le décrochage et la démotivation.
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