Depuis ces dernières années, la France a connu un essor de l’entrepreneuriat, comme l’attestent les rapports établis par l’INSEE chaque année. En 2022, le nombre de créations d’entreprises en France atteint un nouveau record avec 1 071 900 créations. En effet, en 2022, l’INSEE a enregistré 293 400 créations d’entreprises sous forme de sociétés. Ce chiffre est en progression de 5 % par rapport à 2021.
Le statut juridique préféré des Français lors de la création d’entreprise reste la société par actions simplifiée (SAS) qui représente 65 % des créations de sociétés, alors qu’elles étaient minoritaires dix ans auparavant. La société à responsabilité limitée (SARL) représente, quant à elle, 28 % des créations de société en 2022.
En tout état de cause, nous pouvons observer une tendance au renversement du schéma classique du salariat. La France semble être en voie de devenir un pays d’entrepreneurs.
Comment choisir entre la SAS et la SARL lors de la création d’une société ? Une question qui mérite toute attention, car le choix d’un statut juridique qui n’est pas adapté à un projet d’entrepreneuriat, peut mettre en difficulté la mise en place et l’avancement de celui-ci. Faisons le point sur ces deux statuts juridiques qui séduisent autant les Français.
La SAS pour une plus grande flexibilité dans la gestion de l’entreprise
Les start-up et les licornes font désormais partie intégrante du paysage économique, une forme juridique souple et favorisant la croissance est privilégiée. La SAS répond à cette demande en proposant une souplesse de fonctionnement aux associés.
Les actionnaires d’une SAS disposent d’une grande liberté dans la rédaction des statuts de la société. En effet, ils peuvent déterminer librement, dans les statuts, le capital social et les règles d’organisation de la société, notamment la nomination et la révocation des dirigeants ou encore les modalités d’adoption des décisions collectives. Certaines décisions doivent néanmoins obligatoirement être prises collectivement. La seule règle impérative qui s’applique à la SAS, c’est celle respective à la nomination d’un Président.
Ainsi, quels sont les avantages si vous optez pour la création d’une SAS ? La société par actions simplifiée (SAS) offre une souplesse contractuelle, une simplification du formalisme dans les SASU, une responsabilité des associés limitée aux apports et une structure évolutive facilitant les partenariats.
En outre, il est possible de se lancer seul en optant pour la création d’une SASU. Dans ce cas, il sera toujours possible de basculer en SAS si vous souhaitez vous associer. En effet, le passage d’une SASU à une SAS est plus simple que celui d’une EURL à une SARL. La SAS offre une facilité lors de la concession d’options de souscription ou d’achat d’actions aux dirigeants, mais également aux salariés de la société et est perçue comme un gage de sécurité pour les investisseurs, les fournisseurs et les banques.
La SARL pour plus de sécurité dans la gestion de l’entreprise
La société à responsabilité limitée (SARL) est une forme juridique privilégiée par les petites entreprises qui ne dépassent pas le seuil de 20 salariés.
Cette forme sociale fait l’objet d’une réglementation très encadrée. De ce fait, la SARL peut avoir un aspect sécurisant, car c’est une société considérée comme « prête à l’emploi ».
Pour les personnes qui ont pour projet d’entreprendre en famille, mais qui souhaitent garder le contrôle dans le capital de leur société, la SARL est la forme sociale qui pourra répondre à leurs attentes.
Quelles caractéristiques de la SARL attirent les entrepreneurs ? La SARL doit être constituée par deux associés, lorsqu’il n’y a qu’un associé unique, il s’agit d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Comme toute société, la création d’une SARL suppose la rédaction de statuts pour organiser le fonctionnement de l’entreprise. À l’inverse de la SAS, les statuts de la SARL font l’objet d’une réglementation importante par le législateur, ce qui leur laisse beaucoup moins de liberté dans la gestion de l’entreprise. En revanche, cela procure un cadre juridique plus sécurisant pour les associés.
Cette forme juridique permet par ailleurs aux associés de protéger leur patrimoine personnel. Ainsi, les associés ne pourront être poursuivis à titre personnel pour les dettes de la société. En outre, à l’égard des tiers, les associés ne sont tenus qu’à la limite de leurs apports.
Pour conclure, les différences entre SAS et SARL se révèlent essentiellement au cours de la vie de l’entreprise. Pour trouver celle qui correspond le mieux à un projet d’entrepreneuriat, il faut principalement se pencher sur la question de l’évolution de l’entreprise.
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