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Comprendre la société civile immobilière (SCI)

Comprendre la société civile immobilière (SCI)

Pouvant être constituée dans une optique personnelle ou professionnelle, la société civile immobilière (SCI) permet de gérer ou de transmettre plus facilement un bien immobilier. Focus sur ce statut juridique ainsi que sur ses particularités en termes de fiscalité et de responsabilité des associés.

La SCI, un statut pour détenir et transmettre un patrimoine immobilier

Comme son nom l’indique, une société civile immobilière (SCI) est une société civile qui a un objet immobilier. Cette forme juridique est utilisée aussi bien par des professionnels (libéraux, commerçants, sociétés de services, etc.) que par des particuliers (notamment des familles souhaitant préparer au mieux une future succession), pour acquérir, gérer puis transmettre un bien immobilier.
La création d’une SCI présente de nombreux avantages pour une entreprise ou un particulier souhaitant structurer la gestion de son patrimoine immobilier. En effet, elle offre un cadre juridique adapté pour optimiser la détention d’immeubles tout en assurant une meilleure organisation des droits sociaux entre les associés. 
La SCI est un statut juridique pratique, car elle permet aux associés (au nombre minimum de deux) de séparer certains éléments de leur patrimoine tout en jouissant d’une grande liberté au niveau organisationnel (à travers la possibilité de nombreux montages, c’est-à-dire des structurations juridiques et financières adaptées aux objectifs des associés et le pouvoir important laissé au gérant). Dotée obligatoirement d’un capital social (fixe ou variable avec des apports en numéraire ou en nature), la SCI permet de créer une structure claire et pérenne pour gérer des biens immobiliers. Ce cadre est particulièrement apprécié des entreprises qui souhaitent diversifier leur activité ou protéger leurs actifs immobiliers. Cette entreprise donne la possibilité de partager des revenus locatifs entre les différents associés tout en évitant les problèmes d’indivision au moment de la transmission. En effet, les associés pourront, selon leur choix respectif, vendre ou transmettre à titre gratuit par voie de succession ou de donation les parts qu’ils détiennent.

Les étapes essentielles pour la création d’une SCI

La création d’une société civile immobilière (SCI) nécessite de respecter plusieurs formalités, garantissant sa conformité juridique et sa pérennité. 

La rédaction des statuts 

La première étape consiste à rédiger les statuts de la SCI. Ces statuts, qui représentent le socle juridique de la société doivent définir précisément son objet social, la répartition des parts entre les associés ainsi que les modalités de gestion et de décision. 

La constitution du capital social

Un capital social doit être défini au moment de la création de la société. Ce capital peut être fixe ou variable et se constitue d’apports en numéraire ou en nature. Les associés déterminent librement le montant du capital, bien qu’il soit conseillé d’opter pour une somme adaptée aux objectifs de la société.

La publication d’une annonce légale

Pour officialiser l’existence de la SCI, une annonce légale doit être publiée dans un journal habilité. Cette formalité garantit la transparence vis-à-vis des tiers et contribue à la protection juridique des transactions effectuées par la société. 

L’immatriculation au registre national des entreprises (RNE)

La SCI doit ensuite être immatriculée auprès du greffe du tribunal de commerce. Cette immatriculation permet à la société d’obtenir sa personnalité morale et de disposer de son propre numéro d’identification, indispensable pour toutes ses démarches administratives et fiscales.

Les avantages pratiques d’une SCI bien structurée

Une SCI bien gérée présente de nombreux avantages, que ce soit pour les particuliers ou les entreprises. Elle permet notamment une gestion simplifiée des biens immobiliers avec les statuts qui définissent clairement les règles de gestion et d’administration, ce qui évite les conflits et assure une organisation optimale. L’optimisation fiscale, la protection du patrimoine personnel en dissociant les biens immobiliers de ceux des associés ou encore une transmission facilitée et progressives des parts sociales par donation ou succession réduisant ainsi les frais de transmission sont également des avantages qu’une SCI apporte.
Ces avantages font que la SCI est un outil incontournable pour quiconque souhaitant structurer son patrimoine immobilier, qu’il s’agisse d’un particulier ou d’une entreprise cherchant à diversifier ses actifs. 

Les règles fiscales auxquelles doit obéir la SCI

La SCI peut être soumise à l’impôt sur le revenu (l’IR est le régime par défaut) ou à l’impôt sur les sociétés (IS) :

  • Si les associés conservent l’IR comme régime d’imposition, ils sont imposables sur les bénéfices réalisés par la société, selon les règles de taxation habituelles concernant les revenus fonciers. Dans ce cas, chaque associé déclare sa part des revenus immobiliers en fonction de son pourcentage dans le capital social, ce qui permet une grande transparence fiscale. La SCI est dite fiscalement « semi-transparente » et les éventuels dividendes ne seront pas une deuxième fois imposés puisque l’ensemble des revenus ont déjà été déclarés ;
  • Si l’IS est choisi, c’est la société civile immobilière, dite « opaque » fiscalement, qui doit régler l’impôt, ce qui lui permet de réaliser des ajustements fiscaux. Cela peut représenter un avantage stratégique pour les entreprises souhaitant optimiser leur fiscalité sur les biens immobiliers détenus. Une fois l’IS payé par la SCI, les associés sont imposés sur les dividendes reçus à partir du bénéfice net d’impôt. Bénéficiant d’un abattement de 40 %, les dividendes sont à déclarer par chaque associé dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.

Soumise à l’accord des associés, la cession des parts sociales peut entraîner une plus-value immobilière soumise à l’imposition classique. Les droits d’enregistrement au taux de 5 % devront également être acquittés.

Une responsabilité indéfinie et non solidaire pour les associés

Si la SCI détient une personnalité morale avec une existence juridique propre, les associés de la société ont une responsabilité dite indéfinie et non solidaire. Concrètement, en cas de dettes contractées par la SCI, c’est en priorité le patrimoine social de la société qui sera mobilisé pour honorer les créances. Toutefois, si les actifs de la SCI sont insuffisants, chaque associé peut être tenu responsable à hauteur de ses parts sociales dans le capital.
Par principe, c’est donc la société civile immobilière qui est la première responsable aux yeux de la justice en cas de dettes non payées ou d’un autre litige financier avec un tiers. Mais, si aucune procédure judiciaire entamée auprès de la société ne permet de régler les différents contentieux, la responsabilité des associés sera engagée.
Ainsi, si la SCI ne peut régler certaines dettes, le paiement pourra être exigé auprès des associés, à partir de leur patrimoine personnel (responsabilité indéfinie) et selon les parts sociales qu’ils détiennent (responsabilité non solidaire). Un seul associé ne pourra donc jamais être tenu pour unique responsable lors d’un recouvrement. Cette répartition des responsabilités est un avantage notable pour protéger chaque associé d’une prise en charge disproportionnée des dettes sociales. 
Ce principe de responsabilité vaut également par rapport aux différents impôts dus et non réglés à l’État. Si ce dernier ne peut recouvrer ses créances par une action juridique faite auprès de la SCI, il demandera le paiement des dettes sur le patrimoine personnel des associés.

(Crédit photo : Shutterstock)

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